Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la paix, l’OMAEP et IFFD, ONG partenaires de Points-Cœur, ont organisé un panel le 20 septembre 2010 au Palais des Nations. Denis Ray de l’OMAEP et chargé du lien avec les ONG à Genève , présidait cette réunion à laquelle Points-Cœur a participé.
« La paix est le bien le plus désiré des nations » souligne Ionna Mari, Conseillère d’Etat honoraire de Grèce, présidente de l’OMAEP et de l’Association Hellénique d’Education Prénatale. Et si la paix ne peut être imposée par des moyens extérieurs, c’est qu’elle doit surgir par des moyens psychiques. Or, c’est durant la période prénatale que l’enfant à naître construit les bases de sa santé, de son affectivité, de ses capacités relationnelles, de son intelligence, de sa créativité. Voilà pourquoi toute notre attention doit se porter à la protection de l’enfant et de sa mère durant la période prénatale.
François Schmitt, (OMAEP) nous propose comme support les derniers résultats en matière d’épigénétique. La base de tous les comportements humains naitraient de l’ADN. Sur les 90% non étudié par la génétique, des chercheurs travailleraient actuellement sur l’influence du psychique sur l’ADN. Ainsi, le caractère d’un enfant à naître peut être influencé, au moyen d’un environnement favorable, familial, social et culturel.
Ada Garriga Cots, juriste et spécialiste en droit internationale (IFFD) nous rappelle que la famille est l’unité naturelle de la société et qu’elle à droit à la protection de l’Etat. Les parents sont les acteurs principaux dans l’éducation des enfants, mais les femmes sont bien souvent celles qui souffrent le plus de la précarité et qui auraient besoin d’une valorisation de leurs droits économiques sociaux culturels comme le rappelle Mlle Assiba Adoko, juriste (OCAPROCE International).
Suzy Beysard Mbadu, juriste international, met alors le doigt sur une insuffisance légale : Les Droits de l’Homme et plus particulièrement les Droits de l’Enfant ne sont applicables qu’à partir de la naissance. Malgré tout, la Convention des Droits de l’Enfant de 1989, solutionne cette insuffisance en affirmant que la mère a droit à une attention spéciale pendant sa grossesse.
En plus de cette éventuelle contribution à une paix durable, l’éducation prénatale est en tout cas un moyen immédiat de prise de conscience de la dignité de tout être humain dès sa conception et du droit de l’enfant, même avant la naissance, à un environnement accueillant et respectueux de sa vie.